La grande muraille : un dragon symbole de vie et de puissance

6h du mat debout et pas sans mal car une japonaise a débarqué dans la chambre et a fait du bruit jusqu’à 2h du mat. Je fonce sous la douche car je veux être à la station de bus à 7h pour prendre le bus 916. A mon arrivée en cherchant le bus je tombe sur une portoricaine, Chrissy qui également veut aller à Mutianyu voir la grande muraille. On se laisse convaincre par une chauffeuse de bus qui nous assure qu’en prenant le bus 980 et en descendant à l’arrêt qu’elle nous indique, on trouvera un minibus.
Nous voilà partis pour 1h de bus, donc on papote. Et elle est plutôt marrante Chrissy. Le chauffeur nous interpelle pour descendre. On va poireauter pas loin de 1h pour finalement se rendre compte qu’il n’y a pas de minibus. Des chinois essayent de nous aider. Chrissy utilise son portable pour traduire. Mais on est pas très sûr de ce qu’ils nous racontent. Au final on va prendre 2 bus différents avant de pouvoir trouver un minibus. Il a fallu négocier pour arriver à 15 yuans par personne. On était l’entrée à 11h30. On a mis 4h pour faire 80 km !
L’entrée est à 55 yuans. Crissie veut monter par le télécabine et faire la descente par le toboggan. Moi j’envisage de grimper donc on se donne rendez-vous plus tard dans l’après-midi. Un bus m’emmène à l’entrée. De là je commence à monter les escaliers. Il fait très beau et pas trop chaud. C’est agréable. Il y a des arbres en fleurs. Cela sent très bon et au final la montée se fait en 30 mn. Cool, j’arrive sur la muraille. La vue est splendide. C’est magnifique.

Depuis 1987, la muraille de chine est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO et a été nommée comme l’une des « Sept nouvelles merveilles du monde » en 2007.


Pour mettre un terme aux incursions des cavaliers du nord, la grande muraille est construite sur plusieurs siècles. Il y au moins 16 tronçons de murailles différentes construits sur 2400 ans par des empereurs et différentes dynasties.
La muraille s’enfonce à l’Ouest dans le désert de Gobi, passe par les montagnes au Nord de Pékin avant de plonger dans l’océan et à l’Est elle se poursuit jusqu’à la frontière coréenne. Aujourd’hui des chercheurs ont découvert que la muraille fait 21000 km.

Les matériaux utilisés varient beaucoup, ainsi que l’architecture. Sur les parties les plus anciennes, on trouve des couches de terre et des roseaux incorporés. Les soldats affectés aux remparts étaient protégés par la muraille et par des dispositifs élaborés (pieux dans le sol). La grande muraille leur permettait de se protéger mais aussi de conquérir de nouveaux territoires. Elle fait également office de douane et servait aussi à transmettre des informations codées de tour en tour. Mais elle n’a pas pu empêcher l’invasion des mongols.

Aussi les empereurs voulant empêcher toute nouvelle conquête du pays, optent pour une nouvelle muraille en briques. Des milliers de paysans endettés, des soldats, des condamnés, sont morts sur la construction de cette muraille.

La portion où je me trouve, contient un poste de garde, Zhengguantai, construit en 1404. Sur 2 étages, il pouvait contenir 200 soldats et son équipe de commandement. Il y avait des pièces pour dormir, manger, stocker la nourriture et un poste de commande.


Les attaquants s’exposaient au tir des canons, aux flèches tirées du haut des tours, mais également aux bombes jetés par les meurtrières et des mines terrestres reliées par des fils. Ces bombes déversaient des produits toxiques qui brûlaient les yeux et la peau. La muraille et ses fortifications ont résisté aux attaques des mongols et des Mandchous. Mais en 1644, les chinois se révoltent suite aux famines et à la peste et s’emparent de Pékin. L’empereur se suicide. L’armée du général Ming ne voulant pas s’allier aux rebelles chinois, laisse passer les Mandchous. La muraille sera désertée pendant 300 ans jusqu’à la guerre japonaise.

Après des siècles, cette muraille a survécu aux attaques et aux tremblements de terre. Les chercheurs ont analysé le mortier d’origine pour pouvoir restaurer la muraille.
Ils ont découvert que les bâtisseurs ont utilisé un mortier à base de chaux avec un ingrédient de consommation courante : le riz gluant. Intégré à 3% dans le mortier, cela a conféré à la muraille une solidité et une élasticité. Le ciment employé actuellement est moins résistant que ce mortier à base de riz. Ce qui explique pourquoi cette portion de muraille est encore debout grâce à son mortier mais également à la fabrication des briques.


Je vais me balader sur cette muraille et grimper des escaliers vertigineux. On va se retrouver avec Chrissy par hasard. A 3h on va redescendre elle par le tobbogan, moi par les escaliers. Le retour sera plus rapide que l’aller grâce à des français que j’avais repéré. Ils avaient un minibus et de la place. On a payé 25 yuans. Ensuite on a pris le 916 express et à 18h j’étais à l’hôtel.

Catégorie :Chine

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