Pingyao

J’arrive à 6h du matin à Pingyao après avoir passé une nuit en train couchette. J’ai testé 2e classe et couchette du haut. Pas évident de grimper là-dessus. Il faut se plier en deux car tu as très peu de place en hauteur. Et il ne faut pas être grand et large ! Je ne quitte jamais mon petit sac à dos. Pas facile de le caser, je l’ai posé au niveau des pieds. J’ai pas de chance car je me retrouve juste à côté des lavabos. Donc tu te tapes les cracheurs et les fumeurs… Ce qui est bien c’est qu’il prenne ton ticket de train, te donne une carte et 15 mn avant l’arrivée en gare il te redonne ton ticket. Donc tu es sûr de ne pas rater ta station. Par contre ils sont aimables comme des queues de pelle ! Pas trop dormi même s’ils éteignent les lumières. A 4h du mat je ne sais pas pourquoi ils ont rallumé et je me suis pris la lumière dans la gueule car en haut ta tête est pratiquement au niveau du plafonnier. Ah le train version chinois….

Donc me voilà avec mon sac à dos prête à faire de la marche pour rejoindre l’auberge. Je sais qu’elle n’est pas trop loin. Faut d’abord que je passe le barrage des « crocodiles »… En fait ce sont les taxis au black, les 2 roues… pour t’emmener à un prix plus cher que la normale. Dès qu’ils voient un touriste ils tentent le coup.
Trouver l’auberge Jia Xin Guesthouse n’a pas été simple car elle se situe dans une impasse. Mais en demandant à plusieurs personnes sur mon chemin, j’y suis arrivée.


Le lieu est sympa avec une verrière, des cactus. La gérante parle anglais donc c’est plus simple. J’ai une petite chambre, sympa. Vite fait je prends une douche et la gérante me prépare un petit-déjeuner à la chinoise : de la salade, un oeuf, des petits pains chinois et un bol de porridge. Alors le porridge je suis pas fan. Ils le font avec du millet. Cela n’a pas de goût. Je le délaisse par contre les petits pains chinois j’aime bien. On les trouve nature ou fourré avec des légumes ou de la viande.
Je profite de regarder mes mails sur mon ipad. Il y a un site qui fonctionne mal sur l’ipad. Je peux utiliser l’ordinateur du lieu. Et il n’est pas véloce. Je râle car le clavier ce n’est pas le même que nous. Je me plante dans les touches. Et le fils de la gérante, vu que c’est dimanche et qu’il n’y a pas école, répète tous les mots en français qu’il entend. Un vrai perroquet, il est drôle.
Je montre à la gérante l’intérieur de mes chevilles qui me conseillent d’aller à la pharmacie. Vendredi soir à Datong, j’ai vu juste au dessus de mes chevilles à l’intérieur des petits boutons. J’ai trouvé cela étrange mais je ne me suis pas inquiété sauf que le samedi soir cela avait empiré. Je me retrouve avec les chevilles enflées et des plaques rouges vraiment importante.
Donc me voilà à la pharmacie je leur montre et tente d’expliquer les symptômes avec le guide « Parler chinois ». Merci petite sœur car ce guide je l’utilise tous les jours. Le pharmacien me file une pommade antibiotique. J’espère que cela fonctionnera.
Après je vais dans la vieille ville visiter les maisons. Le billet d’entrée est de 130 yuans. Il y a beaucoup de mondes dans les rues touristiques mais une fois que tu es dans les temples ou les maisons c’est beaucoup plus calme.

C’est un véritable coup de coeur car c’est magnifique. Je vais encore une fois de plus me tordre dans tous les sens tellement c’est riche de détails que ce soit dans les plafonds, les façades, les hauts des portes, les toits et l’intérieur de chaque maison.


Le premier temple taoïste, Erlang, est un havre de paix et en même temps il fourmille de dessins sur les murs, de peintures au plafond,…. Il y a plusieurs salles où les personnes peuvent prier : le dieu de l’enfer, DongYue, sa fille YuanJun, déesse de la fertilité, les 3 dieux pour la joie, la bonne santé et une vie saine, les dieux BiGan, ZhaoGongMin, Guan Yu pour la réussite financière.


Après je visite plusieurs maisons de riches commerçants qui ont inventé la banque sous les Ming au 14e siècle. Pingyao deviendra la capitale financière de la Chine en 1824 jusqu’à la fin 19e siècle. Ensuite la ville tombera en désuétude. Elle échappera à la destruction de son patrimoine grâce à un professeur d’urbanisme, Ruan Yisan et au cinéaste, Zhang Yimou, qui tournera « Epouses et concubines » dans la région.


De nombreuses banques s’y sont développées. Les transferts d’argent interbancaires y ont été créés. Des escortes ont également été formées pour le transport de l’argent. Le musée d’arts martiaux Hui Wu Lin est très beau et permet de comprendre la formation de ces escortes. Il y a des scènes de combats en peinture sur le haut des portes, des photos de combattants, des armes impressionnantes (voir image), des gravures sur bois…


Ensuite je visiterai le temple Chenghuang encore avec une salle des enfers. Les saynètes avec des personnages en terre polychrome très réaliste en train de faire subir les pires tourments aux humains m’ont bien fait rire. Et pour finir un temple taoïste, Qingxuguan. C’est la fin de la journée et je commence à fatiguer. Donc il est temps de me trouver une petit resto hors de la vieille ville. Je finirais par un dernier tour pour voir les lampions allumés et rentrerais à l’auberge. Demain je prends le train à 10h pour Xian où je prendrais l’avion pour Lijiang.

Catégorie :Chine

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