Lijiang

L’avion atterrit à 1h10 comme prévu. Je prends la navette (25 yuans) pour aller sur le centre-ville. Au terminus, il me faut trouver un taxi. Le premier quand il regarde l’adresse de mon hôtel refuse. Heureusement le second accepte pour 20 yuans. Cela ne va pas être facile de trouver de nuit la rue du Little Pony Hostel. Aussi le chauffeur va téléphoner et même avec les explications on est perdu. Heureusement la gérante est venu à notre rencontre. Elle me montre ma chambre et je me couche de suite. Il est pas loin de 3h du matin. Je suis crevée car j’ai beaucoup marché à Xian.

En effet, après avoir déposé mon sac en consigne à la gare de Xian. Je mange un bout et me renseigne sur l’arrêt de l’airport bus. Car avec un sac de 10kg et un petit d’au moins 3kg, ja fais pas des kilomètres. Et j’ai bien fait. Car l’endroit mentionné sur le routard et le petit futé ne sont pas justes. Je vais tourner en rond jusqu’à ce qu’une auberge de jeunesse me dise que l’arrêt se trouve à Long Hai Hôtel. Mais quand je vais sur place les femmes à l’accueil ne sont même pas au courant. Je continue à chercher et au final c’est un policier et une femme qui bosse sur un parking qui me réaffirme que c’est bien au Long Hai Hôtel sur la rue Jiefang. Donc me voilà reparti à l’hôtel et j’interroge ce coup-ci un homme. Il me montre juste à côté de l’hôtel il y a un petit parking avec un bus. Hallucinant… C’est la Chine.

Après avoir dormi, je prends un petit déjeuner que me prépare la mère de la gérante. Une bonne omelette avec des tomates et des pains chinois qu’elle fait elle-même. Je suis dans une famille naxi. Lijiang, 2400m, est la capitale du pays naxi, une minorité ethnique aux traditions matriarcales. Les naxi sont des nomades du nord-est du tibet. Ils se sont sédentarisés pour se fixer dans la région de Lijiang avant le 10e siècle. Depuis le 12e siècle, la vieille ville de Lijiang est un important carrefour commercial entre le Sichuan, le Yunnan et le Tibet, et c’est ici que la partie sud de la Route de la Soie rejoint les anciennes routes Chama (thé et chevaux). La vieille ville devint un grand centre de communication économique et culturelle pour différents groupes ethniques tels que les Naxi, les Han, les Tibétains et les Bai.

Je m’entends bien avec Mary, la gérante. Elle parle assez bien anglais donc on va pas mal échanger et bien se marrer. Quand je lui montre mes chevilles qui sont toujours enflées avec des plaques rouges. Elle veut que je vois un docteur. Donc nous voilà parti, la consultation est gratuite. Il regarde et je lui montre la pommade que m’a filé le pharmacien. Il me dit qu’elle n’est pas efficace. Il me prescrit deux autres pommades et me dit que dans 2 ou 3 jours ce sera fini. Pour lui j’ai été piqué par un insecte.

Après j’explique à Mary que j’aime bien me balader sur les marchés. Et il y en a un tous les jours à Lijiang. Elle m’explique comment y aller. Il est assez grand et on trouve de tout. Des fruits (oranges, pommes, pastèques, melons divers, durian, fruit du dragon, des fraises, des mures….). Les chinois mangent beaucoup de fruits. Des légumes (chou, concombre, tomate, courgette, aubergine, poivron, haricots, racine de lotus…. Et d’autres que je ne connais pas. Il y a des stands de champignons. Des pommes de terre. Des oeufs de toutes les couleurs. Des poissons et crustacés vivants. De la viande. Des poulets. Des gâteaux. Des céréales. Du piment. Des condiments. Du tofu. Des nouilles de toutes les formes. Le cordonnier. Le vendeur de bassines…. Des touristes m’ont raconté avoir vu un dentiste à l’oeuvre en plein marché. Des joueurs de mah-jong que l’on retrouve partout. Dès que tu vois un attroupement sur un trottoir, c’est juste des joueurs de mah-jong. Ils jouent pour de l’argent. Ils aiment bien aussi les jeux de cartes.


Je poursuis ma visite en rentrant dans la vieille ville. L’entrée est de 80 yuans. Je vais me perdre dans les rues. Du coup il n’y a pas trop de touristes. La particularité de la vieille ville de Lijiang est qu’elle s’est construite autour des ruisseaux provenant de la source du Dragon noir. Je vais suivre les canaux, et les ponts. Je peux ainsi voir des maisons traditionnelles avec des façades sculptées en bois et l’intérieur des cours.


A un moment donné je vais me retrouver sur les rues bondées de touristes. Ce qui n’est pas la partie la plus intéressante de la vieille ville. Comme à Pingyao, c’est des magasins à touristes avec le côté très indigeste des chinois qui tapent sur des djembés pour attirer le chaland mais qui jouent très mal ! La pluie va stopper ma balade. Donc j’entame mon retour à l’hôtel car les rues sont pavés et c’est plutôt casse gueule. J’y retournerai le lendemain matin avant les touristes.


J’ai beaucoup apprécié ces 2 jours avec Mary, sa maman qui nous préparait de bons petits plats. On a beaucoup discuté avec Mary, sur sa vie, la gestion de son hôtel. J’ai fait pas mal le pitre et fait sourire la maman de Mary. Notamment le premier jour où le ciel était couvert, je faisais des appels au soleil dans la cour. Pour ceux qui veulent une chambre pas trop chère proche de la vieille ville, le Litlle Pony Hostel a beaucoup de charme avec sa cour remplie de fleurs, d’arbustes et d’objets décoratifs.

Catégorie :Chine

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